C'est un comble, car aujourd'hui, on va parler du malade imaginaire. Et je suis malade, et oui, je suis enrhumé, comme on dit. J'ai le nez qui coule. Bref, ce n'est pas le sujet du jour, mais on va quand même parler d'une pièce de théâtre culte du patrimoine français. On va parler du malade imaginaire, écrit, vous le savez, par Molière en 1673.
Si vous vous intéressez à la culture française, vous avez sûrement déjà entendu parler de Molière, ce monsieur. C'est l'un des plus grands dramaturges de France. Ces pièces sont encore jouées partout dans le monde et font partie de la culture française. C'est l'équivalent de Shakespeare dans le monde anglophone. De quoi ça parle ? Dans Le malade imaginaire, Molière nous raconte l'histoire d'un monsieur qui s'appelle Argan. C'est un bourgeois qui est obsédé par sa santé et qui veut marier sa fille à un médecin pour être sûr d'avoir un docteur dans la famille. Et derrière cette comédie, assez légère, il critique les médecins de son époque qui profitaient parfois de la peur des malades pour gagner beaucoup, beaucoup, beaucoup d'argent. Alors, je vous arrête tout de suite. Je vais vous raconter l'histoire en détail, toute la pièce.
Donc, si vous voulez découvrir la pièce par vous-même. Je vous conseille d'aller la regarder, sinon, vous pouvez toujours la lire. En tout cas, vous êtes prévenu. Maintenant, avant de poursuivre sur la pièce Le malade imaginaire, Molière, on va parler un peu de Molière. Molière, son vrai nom, c'est Jean-Baptiste Poquelin. Il est né en 1622 et il a fondé sa troupe de théâtre. À cette époque, les comédiens n'étaient pas très bien vus par la société, mais Molière, il a quand même réussi à gagner la protection du roi Louis XIV, qui aimait, qui adorait ses pièces. Molière a écrit des comédies qui sont très célèbres, comme Le Médecin malgré lui, Tartuffe et bien sûr, Le Malade imaginaire. Il aimait se moquer des défauts humains comme l'avarice, l'hypocrisie, la prétention, etc. Il le faisait toujours avec beaucoup d'humour et d'intelligence. Ironie du sort, Molière était lui-même malade quand il a joué Argan pour la dernière fois, le personnage principal de son œuvre, Le malade imaginaire. Et après la quatrième représentation, il s'est senti très mal, très, très très mal et il est mort quelques heures plus tard. D'ailleurs, si vous aimez apprendre le français en découvrant la culture française, je vous invite à vous abonner à ma newsletter.
Cette semaine, je vais vous parler de Molière et vous partager des ressources simples et intéressantes pour enrichir votre vocabulaire et mieux comprendre l'influence de Molière sur la langue française. C'est gratuit et je sais que ça vous aidera à progresser en français, donc n'hésitez pas, le lien est en description. Commençons par l'histoire du malade imaginaire. Le malade imaginaire est une comédie, ballet, en trois actes, ce qui signifie qu'il y a des scènes de danse et de musique entre les différents actes. L'histoire commence dans la chambre d'Argan, un bourgeois qui est obsédé par sa santé. Il calcule combien il doit à son d'apothicaires et à ses médecins pour les traitements qu'il a reçus ce mois-ci. Il compte, il compte, mais il trouve que ça coûte trop cher et il décide de modifier les chiffres pour les réduire. Son domestique, Toinette, c'est une femme vive, rusée, se moque carrément de lui. Elle sait qu'Argan n'est pas vraiment malade, mais qu'il aime se croire malade et suivre des traitements inutiles. Puis, Argan souhaite parler avec sa fille Angélique, car il a une grande nouvelle: on a demandé sa main en mariage. Angélique est ravie. Elle pense immédiatement à Cléante, le jeune homme dont elle est amoureuse, mais très vite, elle comprend que son père parle d'un autre homme.
Il parle d'un dénommé Thomas, le fils d'un médecin. Le problème, c'est que Thomas est tout sauf charmant. Il est ennuyeux, il est maladroit et il récite des discours ridicules pour impressionner Argan. Vous l'avez compris, Angélique et désespéré, mais Argan ne veut rien entendre. Pour lui, avoir un médecin dans la famille, c'est la garantie d'être soigné gratuitement. Mais Toinette, qui soutient Angélique, a une idée géniale pour aider la jeune fille. Elle va décider de jouer un tour à Argan pour lui montrer que les médecins ne sont pas si compétents et n'est pas aussi malade qu'il le croit. Elle se déguise en médecin et entre dans sa chambre avec un faux diagnostic. Je cite: Monsieur, vous êtes malade du poumon. Argan, qui adore qu'on lui parle de maladie, le croit immédiatement et commence à poser plein de questions. J'ai mal au poumon, vraiment. Toilette en profite pour se moquer de lui en disant des absurdités. Par exemple, quand vous avez mal à la tête, c'est le poumon. Quand vous avez envie de dormir, c'est encore le poumon. Grâce à ce jeu, elle réussi à lui prouver que ses médecins ne font que l'embrouiller avec des traitements inutiles.
Mais il y a une autre personne qui profite d'un gant: sa femme Béline. Béline fait semblant de s'inquiéter pour lui, mais en réalité, elle attend qu'il meurt pour hériter de sa fortune. Toinette et Bérald, le frère d'Argan, décident alors de lui tendre un piège. Ils font croire à Béline qu'Argan est mort et observe sa réaction. Et là, surprise, plutôt que de pleurer, elle se réjouit et commence à chercher les clés du coffre pour, bien sûr, récupérer son argent. Argan, furieux, se lève d'un coup et lui attrape la main. Et là, Béline, honteuse, prend la fuite. Après toutes ses péripéties, Argan accepte enfin que Cléante épouse Angélique, mais à une condition: Cléante doit devenir médecin. Son frère, Bérald, lui propose alors une solution très simple: Puisque tu es obsédé par la médecine, pourquoi ne pas devenir médecin toi-même ? C'est vrai ça. Pourquoi ? Et c'est ainsi qu'une fausse cérémonie de remise de diplôme est organisée pour nommer Argan médecin sous les yeux abusés de toute la famille. Et c'est sur cette scène totalement absurde que se termine le malade imaginaire, avec bien sûr une dernière critique de Molière contre les médecins et leurs pratiques douteuses de l'époque.
Mais qui pourrait encore être valable aujourd'hui, je pense. Si on fait une petite analyse littéraire de comptoir de cette œuvre du malade imaginaire, on peut voir que Molière critique les médecins de son époque qui étaient souvent plus intéressés par l'argent que par la santé de leurs patients. Ils montrent que les patients eux-mêmes peuvent être responsables de cette situation en acceptant aveuglément tous les traitements, même les plus absurdes. Même si la pièce a été écrite en 1673, elle reste très moderne. Elle est toujours d'actualité. Aujourd'hui encore, on se pose des questions sur la médecine, sur la consommation, la surconsommation de médicaments. On peut se demander si tous les médicaments sont vraiment nécessaires ? Est-ce qu'on peut vraiment faire confiance au laboratoire pharmaceutique ? Tant de questions, si peu de réponses. D'ailleurs, est-ce que parfois, nous ne sommes pas un comme Argan, à nous inquiéter pour des maladies imaginaires. Et c'est bien pour cela que cette pièce continue d'être jouée dans le monde entier, car elle parle à tout le monde, en fait. Et c'est le génie de Monier. Avant de terminer, j'aimerais bien vous laisser partir avec trois expressions à retenir. La première, la suivante: Se porter comme un charme.
Se porter comme un charme. Ça signifie être en parfaite santé. Je me porte comme un charme aujourd'hui. Ce n'est pas vrai, je suis malade, mais je me porte comme un charme. Ensuite, un coup de théâtre. Un coup de théâtre. Un coup de théâtre. Ça veut dire une surprise ou un retournement de situation, souvent dans une histoire. Par exemple, dans le malade imaginaire, quand Argan se lève et prouve qu'il est en vie, c'est un vrai coup de théâtre, un coup de théâtre. Et enfin, être malade comme un chien. Un peu familier. Être malade comme un chien, ça veut dire être très malade. Par exemple, j'ai mangé quelque chose de mauvais hier et aujourd'hui, je suis malade comme un chien. Je me sens mal. Voilà, c'est tout ce que je voulais vous partager aujourd'hui sur cette magnifique pièce de théâtre emblématique de Molière. C'était un génie du théâtre, vous l'avez compris, mais aussi un très grand critique de son époque. Avec cette pièce, il s'est donc moqué des excès de la médecine et nous rappelle qu'il faut toujours garder un esprit critique. J'espère que cet épisode vous a plu, qu'il vous a donné envie d'aller lire, relire, voir cette pièce de Molière.
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