Je sais que je vous parle souvent du nord de la France, de Paris surtout. Mais cette fois-ci, je veux vous raconter une toute autre histoire. La France, c'est tellement plus que ces endroits.
Il y a un coin que j'aime particulièrement, même si je n'y vais pas souvent. La Provence. Vous avez sûrement déjà entendu parler de cette région du sud, connue pour son climat ensoleillé, ses champs de lavande à perte de vue et ses petits villages perchés. L'année dernière, j'ai eu la chance d'y passer quelques jours et j'ai passé un formidable moment dans un petit village près du mont Ventoux.
Le mont Ventoux, c'est cette fameuse montagne qui attire les cyclistes du monde entier. C'est un géant de la Provence qui culmine à plus de 1900 mètres. On l'appelle aussi le géant de Provence. Un jour, Je vous raconterai mon expérience rocambolesque à grimper cette montagne, mais aujourd'hui je veux surtout vous parler d'autre chose. En juin, il fait déjà très chaud là-bas. Les cigales chantent à tue-tête, on sent presque la chaleur vibrer dans l'air. C'est une sensation unique.
Le week-end, Je suis parti à l'abbaye de Sénanque, près de Gorde, un autre village magnifique. L'abbaye est cachée dans une petite vallée entourée de champs de lavande. Imaginez cette beauté ! Des étendues violettes à perte de vue, avec l'odeur envoûtante de la lavande dans l'air. L'abbaye elle-même date du XIIe siècle et elle est encore habitée par des moines cisterciens. Imaginez les moines qui vivaient là, dans un silence presque mystique, entourés de ces magnifiques paysages. C'est un lieu chargé d'histoire et j'ai été fasciné par la paix qui y régnait. J'ai appris qu'à l'origine, les moines cultivaient non seulement la lavande, mais aussi des oliviers.
Après cette visite, nous avons pris la route pour Gorde. Ce village est perché sur une colline et il faut dire que la route pour y arriver n'est pas de tout repos. Elle est étroite et sinueuse. On a bien failli rayer la voiture. On était presque bloqués à un moment. Mais heureusement, j'étais avec un conducteur aguerri qui a su garder son calme. Une fois arrivé à Gordes, quelle chance, on est tombé par hasard sur le marché.
Vous connaissez les marchés en Provence. Ça déborde de vie et de couleurs. Les commerçants étaient très persuasifs, un peu trop parfois. Ils tentaient de nous vendre toutes sortes de produits à base de truffes. Et on n'était jamais sûr si c'était vraiment de la truffe ou un mélange douteux. Mais ça faisait partie du charme. Puis on s'est posé dans un bar pour boire un verre de pastis. avec une vue imprenable sur la vallée. Après l'effort, le réconfort, comme on dit. Ce moment-là, je l'ai vraiment savouré.
Le soleil qui déclinait doucement, l'ambiance détendue du village et ce petit verre qui sentait bon l'anis. C'était parfait. Après, on a flâné dans les ruelles de Gordes, admirant les maisons en pierre, les volets colorés et l'atmosphère intemporelle du village. C'était une belle parenthèse, un moment hors du temps, loin du tumulte de la vie quotidienne. Je suis sûr que vous auriez adoré.