Bonjour.
Salut.
Bienvenue dans ce nouvel épisode
de mon podcast pour les apprenants
de niveau intermédiaire.
Aujourd'hui, on plonge dans l'univers
de la pâtisserie,
pâtisserie française.
J'imagine que vous aimez les gâteaux.
Est-ce que vous saviez que derrière
chaque pâtisserie se cache une histoire ?
Et cette histoire est parfois
amusante et même surprenante.
Donc, Aujourd'hui, je vais vous parler
de ces histoires derrière quelques
pâtisseries françaises et on va aussi
parler de Nina Métayé, qui a été élue
l'an dernier Meilleur pâtissier du monde.
Alors, si ça vous va comme programme,
je vous propose de vous installer
confortablement.
Prenez un petit gâteau
parce qu'on va parler de pâtisserie,
et laissez-vous guider.
On est parti ?
Allez.
Quand on mange un gâteau,
on ne pense pas toujours à son histoire.
Et pourtant, certaines pâtisseries ont
des origines très intéressantes.
Et souvent, elles sont nées
par accident ou alors par erreur.
Prenons la tarte Tatin, ça.
À la fin du XIXᵉ siècle, les sœurs Tatin,
en Sologne, ont oublié de mettre la pâte
sous les pommes en préparant une tarte.
Et plus tôt que de tout jeter
à la poubelle, elles ont décidé
de poser la pâte au-dessus
et de cuire la tarte comme ça.
Résultat: la fameuse tarte Tatin est née.
Et aujourd'hui, c'est
un dessert plus qu'apprécié.
Est-ce que vous avez déjà
entendu parler du kouign-amand ?
Une spécialité bretonne
très, très sucrée et beurrée.
Elle a aussi une histoire très amusante.
Au XIXᵉ siècle, un boulanger breton
a dû improviser avec de la pâte
à pain, du beurre et du sucre
pour remplir ses vitrines.
Il y avait beaucoup de gens,
il n'avait plus rien à proposer.
Il a donc improvisé pour créer
ce que l'on connaît aujourd'hui
sous le nom du kouign-amann.
Et c'est devenu un incontournable
des pâtisseries bretonnes.
Et que dire de la confiture de lait.
Elle serait née par accident lorsqu'un
cuisinier de l'armée napoléonienne
a oublié du lait sucré sur le feu.
Une erreur qui a donné naissance
à une délicieuse douceur sucrée.
Un autre exemple: un apprenti pâtissier
de la maison Félix
a raté ses œufs à la neige.
Son chef, plutôt que de tout jeter,
a ajouté du beurre et des amandes
à la préparation, créant ainsi
le fameux gâteau manqué.
Vous connaissez sûrement
la crème chantilly Selon la légende,
elle aurait été inventée par François
Vatel, alors qu'il travaillait
dans les cuisines du château
du chantilly, d'où le nom Crème Chanty.
Une petite erreur
peut vraiment changer les choses.
Comme vous le voyez, chaque pâtisserie a
son histoire et cette histoire
peut parfois être très surprenante.
Mais il y a aussi des gâteaux
qui portent le nom des endroits
où ils ont été inventés.
Par exemple, à Paris, au milieu du XIXᵉ
siècle, le pâtissier Chiboust a décidé
de baptiser son dessert à base de choux
à la crème Saint-Honoré,
car sa boutique
se situait dans la rue du même nom,
la rue Faubourg Saint-Honoré.
Le Le financier s'appelle ainsi
puisqu'il a été mis au point dans une
pâtisserie située près de la Bourse, dont
la clientèle était composée de personnes
qui travaillent dans la finance.
Financier.
Élaboré dans les années 1950, l'opéra doit
son nom à sa ressemblance avec la scène
de l'opéra Garnier, à Paris.
Vous voyez les deux ?
Ça se ressemble.
Alors attention cependant aux intrus.
Le Paris-Brest n'a pas été créé ni à Paris
ni à Brest, mais à Maison la Fitte.
C'est une ville située dans les Yvelines.
Alors, la forme en roue de vélo
est un hommage à la course cycliste entre
Paris et Brest, d'où le Paris-Brest.
Autre histoire de ressemblance,
la religieuse s'appelle ainsi car la
couleur et la forme font penser à la robe
des bonnes sœurs dans leur couvent.
Parfois, certaines pâtisseries vont même
connaître plusieurs noms différents
avant d'arriver jusqu'à
nos assiettes d'aujourd'hui.
Par exemple, l'Éclair, au chocolat
ou au café ou à la pistache,
a autrefois porté le nom de pain
à la duchesse
ou de petite duchesse.
Mais on ne dit plus ça aujourd'hui,
on dit bien éclair.
Le mot profiterole signifiait
à l'origine une petite somme
d'argent, un petit profit.
Profiterol, petit profit.
Avant de désigner
les fameux choux à la crème
que l'on va baigner dans du chocolat.
Maintenant, il est temps d'évoquer
des pâtisseries qui autrefois étaient
très célèbres, puis qui sont peu à peu
tombées dans l'oubli, avant de faire
leur grand retour depuis quelques années.
Parce qu'il trouvait le kouglof trop sec,
le roi de Pologne, Stanisłas Iᵉʳ,
avait demandé à son pâtissier d'améliorer
ce gâteau d'origine alsacienne.
Nicolas Stohrer a donc l'idée
de verser du vin dessus.
Plus tard, le vin sera remplacé
par du rhum, donnant naissance
au fameux Baba au rhum.
Stanislas Iᵉʳ aurait été un grand fan
des contes des Mille et Nuits
avec son héros Ali Baba.
Et au mariage de la fille de Stanislas Iᵉʳ
et de Louis XV, Nicolas Stohrer
quitte la Pologne pour Paris.
Il va ouvrir à Paris, en 1730,
la première pâtisserie de la capitale,
dans la rue Montorgueil.
Et c'est là qu'il imagine, en 1735, le Puit
d'Amour, nommé ainsi car le roi Louis XV
aimait en offrir à ses maîtresses.
Et aujourd'hui, la Maison Stohrer est
la plus ancienne pâtisserie parisienne
et propose toujours des babas
aux Roms et vous pouvez toujours
aller visiter cette pâtisserie
qui est magnifique pour être honnête.
Voilà pour les histoires de pâtisseries
anciennes, mais parlons maintenant
d'une chef pâtissière moderne qui
fait parler d'elle dans le monde entier.
Je ne sais pas si vous la connaissez,
elle s'appelle Nina Métayé.
Nina Métayé, élue meilleure pâtissière
du monde, est un exemple
de réussite et de persévérance.
Elle a grandi dans une famille
où la nourriture était très importante.
Ces repas en famille étaient
des moments sacrés pour elle.
Mais c'est au Mexique, lors
d'un voyage, qu'elle a découvert
sa véritable passion pour la pâtisserie.
À 16 ans, Nina rencontre
un couple de pâtissiers français
qui lui ont fait découvrir le métier.
C'est le coup de foudre.
De retour en France,
elle annonce à ses
parents qu'elle veut devenir boulangère.
Elle obtient alors son diplôme
de boulangerie, puis elle part
en Australie pour perfectionner
son anglais, important,
et aussi découvrir de nouvelles choses.
Après quelques années de formation,
Nina revient à Paris, où elle intègre
la fameuse école Ferrandi.
C'est une des meilleures
écoles de pâtisserie.
Elle devient rapidement
l'une des meilleures de sa promotion.
On le voit, le parcours de Nina est
jusqu'à maintenant un véritable exemple
de passion et de détermination.
En 2016 et 2017, Nina Métayé
est élue meilleure pâtissière de France.
Rien que ça.
Elle devient une référence
dans le monde de la pâtisserie.
Elle donne des cours,
elle voyage
à travers le monde et participe
à des concours de pâtisserie.
Elle est également très engagée pour
des causes sociales et environnementales.
Elle aime réfléchir
à l'impact de ces créations,
de ces pâtisseries sur le monde.
En 2020, Nina va ouvrir
sa propre pâtisserie qu'elle appelle
Délicatisserie, près de Paris.
Ces créations rencontre un énorme succès,
tant en France qu'à l'étranger.
Elle sort également un livre
intitulé Délicate Pâtisserie et continue
de se perfectionner en en participant
à des concours prestigieux.
En 2023, Nina devient la première femme à
être élue meilleure pâtissière du monde.
Elle explique que ce titre a une saveur
particulière, car il n'est pas toujours
facile, pour une femme, de se faire
une place dans le monde très masculin
de la pâtisserie.
Voilà, notre voyage à travers
les histoires le goût noir sucré
de la pâtisserie française
touche malheureusement à sa fin.
J'espère vraiment que cet épisode
vous a plu et vous a donné envie
d'en savoir plus et pourquoi pas de
déguster l'un de ces délicieux gâteaux.
Si le sujet de la pâtisserie
vous intéresse vraiment,
dites-le-moi en commentaire et je ferai
un deuxième épisode plus approfondi sur
le métier de pâtissier et sur la place de
la pâtisserie dans la culture française.
Merci beaucoup de m'avoir
écouté, de m'avoir accompagné
dans cette belle aventure.
Je vous souhaite une très bonne journée.
Comme d'habitude, n'hésitez pas
à me faire vos retours, à liker,
à partager, à mettre 5 étoiles
sur Apple Podcast, sur Spotify.
C'est ça.
On se voit la semaine prochaine.
C'était Carlito.
Ciao.