Pourquoi tombe-t-on amoureux ?
Il y a quelques jours, c'Ă©tait la Saint-Valentin.
Je voulais en profitait pour parler d'amour et d'histoires de cœur ?
On le sait, lorsque l’on est amoureux, le cœur bat fort.
Et pourtant, le cœur n'est pas du tout le moteur de l'amour.
La passion, le coup de foudre et même le chagrin d'amour sont le résultat de différents processus
chimiques complexes qui se déroulent dans notre cerveau.
Alors, comment ça marche, l'amour ?
Ça vous est forcément arrivé au moins une fois dans votre vie.
Au détour d'une rue, dans un café, même en soirée.
Vous croisez pour la première fois un ou une inconnu(e), et bam, votre cœur s'accélère, vos pensées
se troublent.
Vous ĂŞtes victime d'un coup de foudre.
C'est une sensation incroyable, surtout quand c'est réciproque.
Le coup de foudre, c'est ce rayon de lumière qui nous traverse le corps.
J'imagine que vous connaissez tous l'expression "L'amour au premier regard".
Cette expression prend tout son sens ici.
Car au premier regard, une véritable réaction en chaîne peut se déclencher en un rien de temps, dans
notre cerveau.
Elle a pour point de départ nos sens : l'odorat, l'ouïe, le toucher et bien sûr la vue.
Le contact visuel, c'est souvent le premier déclencheur du coup de foudre.
En deux secondes, alors qu'on ne s'y attend pas, on a l'impression de subir un Ă©lectrochoc.
Car en cas de coup de foudre, deux zones de notre cerveau s'activent et se mettent en Ă©bullition.
La première zone, celle qu’on appelle “l'aire tegmentale ventrale (ATV)” est constituée d'un groupe de
neurones. C'est le point de départ du système de la récompense.
L’autre zone de notre cerveau, appelée “les noyaux accumbens” est aussi impliquée dans l'envie et la
récompense.
Le simple fait de croiser le regard de votre “crush”, la personne que l'on désire, suffit à provoquer un
shot de motivation.
Mais notre cerveau ne s'arrĂŞte pas lĂ .
Il est aussi capable d'évaluer votre degré d'attirance pour l'autre. De déterminer s'il pourrait être un
ou une partenaire potentiel.
Ce mécanisme implique une zone située au-dessus des yeux, la région orbitofrontale du cortex.
Et c'est aussi dans cette région du cerveau, plus précisément le cortex préfrontal, que se décide le
désir de continuer ou non l'aventure avec l'autre personne.
Alors c'est pas très romantique ce que je raconte, mais le coup de foudre c'est juste le résultat d'un
cocktail de molécules stimulantes, subtilement dosées pour le cerveau.
Une fois que vous êtes victime d'un coup de foudre, votre premier objectif, c'est bien sûr d'établir le
contact avec votre crush.
Cette envie irrésistible d'aller plus loin est dictée par la libération de dopamine au niveau des fameux
noyaux accumbens dont je vous ai déjà parlé, qui sont impliqués dans le besoin de récompense.
Au passage, j'en profite pour préciser que par abus de langage, la dopamine est souvent appelée "la
molécule du plaisir".
Mais il est plus exact de parler de la molécule du désir puisqu'elle agit avant une récompense, pour
nous pousser Ă l'obtenir.
Mais ce n'est pas tout. Vous l'avez sans doute constaté au moment d'établir le contact avec l'autre, on
a le cœur qui bat très fort.
Ça, c'est dû à l'action d’une autre substance chimique qui est libérée par notre cerveau.
Elle est responsable de l'accélération du rythme cardiaque, de la transpiration et même parfois des
tremblements.
Et oui, ça, ça peut arriver en cas d'énorme coup de foudre.
Enfin, il reste une dernière molécule qui intervient lorsque l’on a un “coup de foudre”.
C'est une molécule euphorisante, cousine de l'amphétamine, qui booste la production de dopamine.
Après ça, on comprend mieux pourquoi l'amour est souvent comparé à une drogue.
Bref, vous l'avez compris, ce n'est pas juste une molécule ou une zone du cerveau qui est à l'origine de
notre coup de foudre.
Mais bien l'action coordonnée et complexe de diverses parties de notre cerveau.
Après avoir été frappé par un coup de foudre, il est logique que deux personnes qui s'attirent décident
d'aller plus loin.
Elles se dirigent alors vers une nouvelle Ă©tape : l'amour avec un grand A.
Les scientifiques parlent alors d'attachement et de renforcement de lien.
Et ça ne vous étonnera pas. C'est encore une affaire de chimie dans le cerveau.
Cette fois, de nouvelles molécules interviennent, comme l'ocytocine, qu'on appelle aussi "l'hormone
de l'amour" par abus de langage.
Lorsque nous vivons des expériences sociales positives avec celle ou celui que l'on aime, la production
d'ocytocine est stimulée.
Et à son tour, elle active le système de la récompense.
Plus on produit d'ocytocine, plus on renforce le système de la récompense et donc plus on a de désir
pour la personne aimée.
Un niveau élevé d'ocytocine au premier stade d'une relation amoureuse entraîne donc des
interactions plus positives avec son ou sa partenaire et cela diminue le risque de se séparer trois mois
plus tard.
Mais la production d'ocytocine ne suffit pas pour que l'amour s'installe dans la durée.
Pour y parvenir, notre cerveau use d'un autre stratagème.
Il va faire en sorte que l'on ne perçoive pas les défauts de l'autre, mais uniquement ses qualités.
Autrement dit, nous allons voir l'être aimé de manière totalement biaisée.
C'est le résultat d'une désactivation de certaines régions cérébrales comme l'amygdale, qui se situe
dans le cortex cérébral.
D'après une étude menée à l'université d'Harvard, l'amour désactive la voie neuronale entre le noyau
accumbens et l'amygdale, qui est chargée de faire des évaluations critiques sur l'autre personne.
Lorsque cette voie est désactivée, nous ne percevons donc que ses bons côtés d'où l'expression
"L'amour rend aveugle".
Et ça, c'est génial. Ça nous empêche de fuir en courant au moindre petit défaut que l'on détecte chez
notre crush, et ça permet de favoriser l'attachement entre deux personnes.
Bon, vous devez savoir que cette zone finit toujours par se réactiver.
Les défauts deviennent alors perceptibles et ça, ça peut être fatal.
Et oui, l'amour ce n'est pas éternel. Et ça peut même conduire au chagrin d'amour.
C'est terrible. Malheureusement, c'est parfois un véritable choc émotionnel.
Le chagrin d'amour, c'est triste !
On pleure, on n'a plus envie de rien.
Mais là encore, c'est juste une histoire de réactions chimiques dans le cerveau.
La personne qui est quittée continue de libérer des hormones du plaisir comme la dopamine.
Et oui, elle est toujours amoureuse.
Mais le problème, c'est qu'en même temps, elle produit en quantité de nouvelles hormones : le
cortisol et l'épinéphrine, qui sont à l'origine du stress.
Et ça, c'est pas bon.
À cause d'elles, on n'a plus le moral et ça peut même entraîner des problèmes de santé.
Dans les cas les plus extrêmes, on parle du syndrome du cœur brisé.
Il se manifeste par des palpitations, voire la mort subite. D'oĂą l'expression "Mourir d'amour".
Évidemment, même si nos comportements peuvent être expliqués, notamment par la chimie, nous ne
sommes pas que des machines.
L'amour est aussi culturel et psychologique. Il est donc vécu différemment selon les personnes.
La façon dont nous comprenons et exprimons l'amour est fortement influencée par notre
environnement culturel, nos expériences personnelles et nos croyances.
Chaque culture possède ses propres récits, traditions et attentes en matière d'amour et de relations.
Ces aspects culturels façonnent nos idées sur ce qu'est l'amour, comment il devrait se manifester et
Ă©voluer.
Par exemple, certaines cultures valorisent l'amour romantique comme fondement du mariage, tandis
que d'autres privilégient les mariages arrangés ou les considérations familiales et sociales.
Sur le plan psychologique, l'amour est un mélange complexe d'émotions, de pensées et de
comportements.
Nos premières expériences, nos relations avec nos parents et nos modèles relationnels passés
peuvent influencer notre manière d'exprimer et de recevoir l'amour.
La psychologie de l'amour inclut aussi des éléments tels que la confiance, le respect mutuel, la
communication et la gestion des conflits dans une relation.
L'amour n'est pas seulement une expérience individuelle, il est aussi un phénomène social.
Nos interactions sociales, les médias influencent notre perception de l'amour et des relations.
Les films, les livres, les chansons et les réseaux sociaux proposent une multitude de perspectives sur
l'amour, modelant ainsi nos attentes et nos désirs.
Mais une chose est sûre, c'est une belle chose que d’être amoureux.
Maintenant, j’aimerais savoir une chose : Avez-vous déjà vécu un coup de foudre ? Si oui, comment
l'avez-vous ressenti et quelle a été l'évolution de cette rencontre ?
Et voilĂ .
Nous arrivons au terme de cet épisode dédié à l'amour.
J'espère que cela vous a plu.
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À bientôt, c’était Carlito !
Ciao.